Du 27/02/2020 au 24/10/2020
Dans cette exposition, Valérie Hasson-Benillouche souhaite ouvrir la réflexion sur l’art numérique, en questionnant les notions de «palpabilité» dans les différentes formes artistiques. Quel est le lien entre le travail de Ron Aloni et celui d’Antoine Schmitt ? Les tissages métalliques comme « vecteurs « reliés par des nœuds ? Des équations algorithmiques ou une série de «nombres» ? Ces « vecteurs « ne sont-ils pas composés de points et d’équations ?
Par cette conception corrélative, on pourrait imaginer que l’un est la continuité de l’autre... de la vision matérielle à la e-matérialité de la création artistique - figures, couleurs, formes et mouvements à travers des sculptures ou des œuvres génératives. La réalité visuelle de l’œuvre à travers le fil et l’écriture algorithmique donne à repenser la relation entre matière et e-matière. Comme une porte ouverte sur l’e-space où la légèreté, l’oxygène donnerait du sens à la notion d’aéré, d’infini, ... Les pixels d’Antoine Schmitt créent un mouvement, une ondulation, un rythme. Les segments métalliques de Ron Aloni ponctués de nœuds forment une trame, un tissage.
La relation entre forme et e-matière, entre vide et plein, entre silence et ondes donne naissance à une œuvre qui mêle un processus ancestral et la technologie de demain. Cette notion de temps ne représente-t-elle pas la force de toutes les formes de créativité, de l’infini ?
Valérie Hasson-Benillouche