Du 12/01/2024 au 30/03/2024
Raphaël Guez est un artiste né à Paris en 1996. Il est actuellement en résidence artistique à Poush Manifesto. Raphaël est artiste plasticien issu d’une formation d’ingénieur en intelligence artificielle. Après plusieurs années à appréhender la matière numérique de manière fonctionnelle, il confronte aujourd’hui ce flux de données aux questions philosophiques et spirituelles qu’il observe dans la ville. En travaillant sur des collages 3D et numériques, qu’il présente dans des dispositifs hybrides mêlant écrans démontés, composants informatiques et impressions en résine, il tente de questionner l’avenir de notre lien à la technologie en examinant ses frontières avec la poésie et le mystique.
" MIRAGES, ce lieu de l’entre-deux de la traversée, du passage et du franchissement, là où Daniel Sibony fait advenir et se révéler le tressaillement du visible où le regard redonne vie.
Alors, en écho à Ophanim, précédente exposition, l’artiste continue de déployer ses questionnements et ses axes : du réel au virtuel, du tangible à l’évanescent et du saisissable à l’insaisissable.
C’est pourquoi, dans cette nouvelle proposition, il joue et se joue des images en émergence sur ses écrans enserrés de motifs en résine 3D, posés là comme autant de shaped screens, comme autant de miroirs, de pièges à regard, qui reflètent autant qu’ils trahissent : là où le même devient autre.
Mirage, mot-valise aux étymologies multiples : l’hébreu, sharab’, dit la chaleur intensément brûlante, le grec, katoptron, dit le miroir et le reflet, la latin mirari, dit le regard et la contemplation. D’une langue à l’autre, on capte les phénomènes optiques, les faisceaux de lumière qui les créent mais aussi l’illusion, les chimères et, par le miroir : la présence du regard.
Auxquels s’ajoutent la dimension de l’Autre avec le Buisson Ardent, et celle de l’Utopie : là où le virtuel permet au réel de s’inverser, là où se mêle la blancheur de Pamukalle aux tapis de Tunis, Pepsi à l’hébreu, l’usine de sodas de l’ancêtre tunisien à un garage, le café Saf Saf au parasol rayé et où les nuages rythment le temps.
Avec, omniprésente, la Méditerranée.
Et l’Arbre de Vie qui connecte Tout."
Gaya Goldcymer