Du 19/10/2010 au 20/11/2010
Je crée des objets à expérience, ou des espaces immersifs, de préférence interactifs, ainsi que des vidéos et des performances. Ce sont autant de tentatives pour me rapprocher du spectacteur.
J’aime à croire que l’âme est matière et que c’est à travers la matière que je risque de l’atteindre. Fantasmatiquement, j’aimerais toucher le spect-acteur par dessous la peau et qu’il en fasse pareil avec moi, à la découverte d’espaces interdits, importants et convoités. Alors j’associe des images, le plus librement et profondément possible et ensuite je crée des situations pour que ces images soient ressenties, le plus librement et profondément possible.
Pour faire corps avec une oeuvre, comme avec un outil, il peut être intéressant d’interagir avec lui, c’est pourquoi je crée souvent des oeuvres interactives, dans ce même soucis de réduire la distance entre l’individu et l’oeuvre. Je parle de la mort, du sexe, de la solitude, de l’impermanance, avec une perspective plus sensoriel que sociologique ou politique malgré ma formation en sociologie.
Dans mes performances, j’utilise mon corps comme support d’images vidéo ou comme matériaux premier à un retravail logiciel, mon corps comme révélateur de dimensions cachées. J’y cherche des images paradoxales, belles et répulsives à la foi, charmantes par leur esthétique, dérangeantes par ce qu’elles remettent en question dans notre vision du sujet abordé.
Parfois je crée des oeuvres qui m’échappent une fois exposées, qui se génèrent et n’existent que par l’action qu’ont sur elles les spectacteurs.