Rediscovery Sector avec un stand entièrement dédié au travail de Manfred Mohr. 25-28 Avril 2019, Tour & Taxis, Bruxelles ///// Manfred Mohr est considéré comme un pionnier de l'art digital. Après avoir découvert l'"esthétique de l'information" du professeur Max Bense au début des années 1960, la pensée artistique de Mohr a radicalement changé. En quelques années, son art est passé de l'expressionnisme abstrait à la géométrie algorithmique générée par ordinateur. Encouragé par le compositeur de musique algorithmique Pierre Barbaud, Manfred Mohr programme ses premiers dessins par ordinateur en 1969. Pour la première fois, des algorithmes (règles avec un début et une fin) sont utilisés pour calculer les images, rendues visibles par les programmes informatiques écrits par l'artiste. Les dessins résultants ont été réalisés à l'aide d'une machine à dessiner programmée par ordinateur (traceur). Avec un choix de lignes aux caractéristiques différentes, un alphabet d'éléments générés arbitrairement est créé. Les formes et les structures des œuvres sont générées à partir d’algorithmes individuels inventés spécifiquement. Certaines des œuvres présentées sur le stand faisaient partie de sa première exposition personnelle " Esthétique programmée " à l'ARC - Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris en 1971, aujourd'hui largement reconnue comme l'une des premières expositions individuelles d'art numérique dans les musées. En 1972, il introduit le cube comme système fixe avec lequel les signes sont générés. Dans la première partie de cette phase de travail, un alphabet de signes est créé à partir des douze lignes d'un cube. Dans certains travaux, les statistiques et la rotation sont utilisées dans l'algorithme pour générer des signes. Dans d'autres, des opérateurs combinatoires, logiques et additifs génèrent les structures globales et locales des images. Dans la deuxième partie de cette phase de travail, les cubes sont divisés en deux parties par un des plans cartésiens. Les deux partitions dans chaque image contiennent des rotations indépendantes d'un cube. En faisant tourner les deux parties de ces cubes par petits incréments différents, on obtient de longues séquences d'images. Ces dernières années, le travail de Manfred Mohr a fait partie d'expositions phares telles que " Electronic Superhighway " à la Whitechapel Gallery London, en 2016 ; " Artists and Robots " au Grand Palais Paris, en 2018 ; " Coder le Monde " au Centre Pompidou Paris en 2018 et " Programmed : Rules, Codes and Choreographies in art " au Whitney Museum NY, en 2019, parmi d’autres.