L’Art est un “laboratoire” au sein duquel, en partant de quelques esquilles de la réalité, sont imaginés et façonnés les contours du “non encore là” disait Ernst Bloch (1885-1977). Yves Klein lors de son exposition «Le Vide» à la galerie Iris Clert, repensait déjà en 1958, la définition d’une oeuvre d’art en y introduisant le concept de virtualité. Ces notions de « réelles et d’immatérielles » seraient-elles ainsi à l’origine de ce que nous appelons aujourd’hui « l’Art numérique » ?. Les artistes se sont toujours emparés des nouvelles technologies afin de les expérimenter au sien de leur «laboratoire de recherches» artistiques. De Leonardo Da Vinci en passant par Nam June Paik, Saraceno, Manfred Mohr ou James Turrell, Art/Sciences/Technologies s’imbriquent et fusionnent au travers de la créativité des artistes. Ces outils numériques ouvrent de nouvelles perspectives dans le concept même de l’oeuvre d’art où matériel et immatériel se côtoient et nous transportent vers des univers inconnus et fascinants. Ces oeuvres numériques, vidéos, photographiques, génératives, interactives, utilisant l’IA, RA ou RV, occupent une place grandissante sur le marché de l’art contemporain et s’acquièrent en monnaie fiduciaire ou crypto-monnaie. Certificats d’authenticité et sauvegarde s’établissent, selon le mode d’achat, sur une clé USB, un document papier ou sur la Blokchain pour les NFT. Les multiples formes de l’art numérique constituent autant d’expériences à vivre individuellement qu’à partager au sein d’une communauté.